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Le chêne liège

Cette plante particulière cultivée essentiellement dans les pays au climat méditerranée, supporte le micro-climat de Montreux où l'on peut en observer quelques magnifiques spécimens.

Un chêne liège sur le quai de Montreux

Les régions productrice

La qualité du liège est pratiquement indépendante des variations climatiques qui se compensent au cours des années de croissance. La qualité est largement dépendante de la situation de l'arbre

Plus le terrain est fertile, humide et bien exposé au climat atlantique, plus le liège pousse vite avec une élasticité renforcée et une densité diminuée. A l'inverse, dans un terrain maigre ou sur une crête, le liège sera plus nerveux et dense. Les différents types de liège correspondent chacun à des utilisations particulières

C'est sur le bassin méditerranéen que se situent les plus grandes suberaies. La surface plantée de chêne-liège dépasse 2'200'000 hectares dont 700'000 se trouvent au Portugal. Sur une production annuelle moyenne de 230'000 tonnes, le Portugal en produit à lui seul le 60 %, favorisé en ceci par un climat propice à une croissance optimum du liège

Le chêne-liège, ( Quercus suber ) est un arbre de la famille des Fagacées au feuillage persistant. Chaque printemps il débourre, refaisant une partie de ses feuilles, dont la durée de vie moyenne est de 2 à 3 ans. Les fleurs mâles se présentent sous forme de chatons ; sur le même pied se trouvent les fleurs femelles, elles sont plus discrètes (arbre monoïque )

Les racines pivotantes profondes confèrent au chêne-liège une grande résistance au vent. Les glands tombent d'octobre à janvier. La principale caractéristique de l?espèce est son écorce épaisse et isolante, formée de liège, qui la protége du feu

L'écorce du chêne-liège est certainement la production végétale la plus étonnante et performante qui soit.

La croissance de la tige résulte de deux assises génératrices de cellules.L'assise libéro-ligneuse produit de toutes espèces d'arbres.Le bois dans laquelle circule la sève brute.Le liber assurant la circulation de la sève élaborée.L'assise subéro- phellodermique produit ( chêne-liège )

Un tissu mince appelé phelloderme. Le suber tissu vivant, mourant rapidement pour former le liège. La culture.Le temps, c'est ce qu'il faut au liège pour croître. ! La première levée appelée démasclage, s'opère après 25 à 30 ans. Elle consiste en un liège naturel unique appelée « liège mâle » de 5 à 6 cm d'épaisseur, qui est dur et très crevassé. Ce liège peu élastique, contient de la subérine, substance recherchée pour la fabrication des lièges agglomérés d'isolation.

Lorsque l'on a dépouillé le chêne-liège de son liège mâle, il se forme durant une période de 10 à 15 ans la première écorce femelle, assez crevassée, appelée le liège de reproduction ou refuge. Après 30 à 45 ans commence enfin la levée de récolte du liège femelle par cycles de 10 à 15 ans, pour environ 12 récoltes successives. La partie vivante comprenant l'assise génératrice est mise à nu. De rose après le déliégeage, elle vire ensuite au rouge-brun pour devenir brun noir, d?où cet aspect si curieux des chênes- lièges exploités.

Le démasclage, qui n'est autre que la première coupe du liège. On y procède lorsque l'arbre a une vingtaine d'années.Cela consiste à enlever le liège mâle qui s'est développé sur la mère et qui est dur, peu élastique, irrégulier et crevassé. Il est utilisé dans la fabrication de flotteurs pour la pêche, pour les bouées et les semelles de chaussures, pour les couvertures de toitures et surtout pour les agglomérés.

La sélection . Le premier triage ou sélection est une longue opération qui nécessite beaucoup de main d'?ouvre car elle se fait manuellement. Il s'agit de choisir les canons en obéissant à plusieurs critères. Le plus important, c'est l'épaisseur et la qualité apparente.En même temps, on forme des tas que l'on appelle des ballots. La grandeur de ceux-ci dépend de la taille de la chaudière de chaque producteur. Car une fois le ballot fini, il est bien attaché et prêt pour l'opération suivante.

La levée . Il faut d'abord enlever le liège mâle qui monte un peu sur l'autre liège. Ceci fait, on coupe la planche à l'aide d'une hachette et elle finit par tomber toute seule. La hachette doit couper comme un rasoir et il faut savoir l'aiguiser : si elle ne coupe pas assez, elle écrase le liège au lieu de le fendre. Ensuite il faut être assez adroit et faire très attention de ne pas mordre la nouvelle écorce qui est en position d'attente pour dans quinze ans.

Effectivement il faut être assez précis. La dessication.Les canons (planches de liège une fois coupées ) sont exposés en tas comme du bois pendant une période de 12 à 18 mois pour permettre au liège de s'affiner par oxydation. Le lessivage permet d'éliminer une partie des sels minéraux et améliore la qualité du liège.

Cette phase s'appelle la dessiccation.Le bouillage .on croit que le liège est souple mais en effet il est très rigide. Il faut savoir que le premier embrayage de voitures était fait de rondelles de liège.

Pour enlever cette résistance, on le cuit à environ 90 °C pendant une bonne heure. Cela permet aussi d'éliminer le reste de substances hydrosolubles, de le dilater, de l' aplatir et finalement d'améliorer sa souplesse et son homogénéité. Le visage.Une fois cuit le liège est trié une dernière fois par le viseur (artisan du liège). Il corrige chaque planche de ses éventuels défauts. Il veille à l'homogénéité de la matière, observe la couleur, la propreté, il trace et retrace. C'est une sélection scrupuleuse.

Ces stades successifs vont faire perdre 50 % de la matière initiale, soit 20 % lors de la dessiccation et 30 % lors du traçage et visage. Les bonnes planches sont découpées et mises en fagots compressés pour les aplatir. Ceux-ci seront ensuite transportés par camion à la fabrique de bouchons.

Les déchets sont aussi stockés en attendant le camion. Mais cette fois-ci, ils sont destinés aux agglomérés.Les bouchonsLe coupage est une opération de production. Les planches sont découpées en bandes dont la largeur représente la hauteur du bouchon. Ces bandes passent ensuite à la tubeuse, emporte-pièce calibré qui perfore et découpe les bouchons suivant le fil du liège.

Ils sont ensuite poncés et lavés dans des bains successifs qui vont les nettoyer et leur donner un aspect uniforme. Ils seront ensuite séchés dans une serre pendant 12 heures, puis sélectionnés par une trieuse électronique. Mais les bouchons de qualité sont triés à la main par du personnel spécialement qualifié. En usine, en dehors du bouchon naturel, on produit aussi le bouchon colmaté,( à base de poudre de liège et de colle souple ) et le bouchon aggloméré (fabriqué avec des granulés de liège noble et de colle).